Max Nagl Ensemble : Quartier du Faisan (Hat
Max Nagl Ensemble : Quartier du Faisan (Hat Hut)
Revoilà la saxophoniste autrichien dans un projet qui pourrait faire office de suite à son excellent Ramasuri. Si les neuf musiciens qui l'accompagnent ne sont plus les mêmes, l'esprit reste assez proche. A savoir une sorte de rencontre d'Anthony Braxton et de Broadway, sur fond de danses de salon de la Mitteleuropa. A partir d'un matériau très composite, Max Nagl (qui laisse ses collègues prendre la plupart des solos) organise une fête digne des apocalypses joyeuses de la Belle Epoque, mais qui aurait intégré un siècle d'histoire du jazz. On danse au son de ce big band alpin très cuivré, même dans les passages les plus véhéments. Un esprit proche du Albert Ayler ressuscitant les marching bands néo-orléanais (même si la lettre en est assez éloignée).
Gabor Gado : Psyché (BMC Records)
Un disque tout en douceur et chuchotements. Cordes pincées avec subtilité et onirisme, cuivres bruissant tel un vent léger, percussions plus suggérées que frappées, Gabor Gado poursuit sa route accompagné des membres de son quartet (Matthieu Donarier au sax, Sébastien Boisseau à la contrebasse et Joe Quitzke à la batterie) et de quelques uns de ses compatriotes hongrois (selon les plages aux tablas, trombones, clarinette, violon et violoncelle). Le guitariste budapesto-parisien donne une dimension supplémentaire à sa musique, plus orchestrale, permettant de varier les climats autour de son discours modal, pour un disque d'une grande finesse.