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15 juin 2019

Biographie de The Doors

Etudiants de cinéma à l'UCLA de Los Angeles, Ray Manzarek, pianiste féru de classique et de blues, et Jim Morrison, poète à l'origine peu intéressé par la musique (qui deviendra chanteur par la force des choses) forment The Doors en 1965. Ils sont rejoints par le batteur de jazz John Densmore, rencontré par Ray aux séances de méditations transcendantales du Maharishi (toute une époque) puis par le jeune guitariste Robby Krieger, lui aussi adepte de mélanges classiques et blues.

La force du groupe réside dans cet éclectisme musical, son format original (prédominance de l'orgue, absence de bassiste, la partie de basse étant jouée par Ray de la main gauche sur un clavier spécial) et, bien évidemment, les textes, la voix et l'attitude générale de Jim Morrison. Celui-ci, beau gosse provocateur, deviendra l'une des plus grosses rock stars (au propre comme au figuré…) des années 60.

En 1966, les Doors signent avec Elektra et publient leur premier album, un classique, qui contient Light My Fire, énorme hit en 1967, mais aussi le provocateur The End, au parfum de sang, d'inceste et d'encens oriental…Le second album, Strange Days, se situe dans la veine du précédent, avec l'épique When The Music's Over, un autre de ces titres très longs, ouverts aux improvisations qui deviendront la marque de fabrique des Doors sur scène.Pour son troisième album, Waiting For The Sun, paru en 1968, le groupe fait encore appel (pour la dernière fois) à d'anciens morceaux comme Hello I Love You (nouveau hit). Sur le suivant, The Soft Parade, les Doors expérimentent avec des cuivres et des cordes sous la conduite de Krieger, pour un album globalement décevant (mais Touch Me deviendra encore un hit…).

En 1969, un incident va quasiment couler le groupe. Lors d'un concert à Miami, Morrison est arrêté pour ‘conduite indécente'. Le procès durera une éternité (véritable affrontement symbolique entre l'Amérique puritaine et conservatrice et la ‘nouvelle génération') et la menace de plusieurs années de prison planera longtemps sur le chanteur.Malgré ces mauvaises vibrations, le groupe renoue avec l'inspiration et publiera encore deux chefs-d'œuvre. Morrison Hotel, en 1970, marque un net retour au blues et à un son plus dur (Roadhouse Blues, Land Ho !, Maggie M'Gill), même si de sublimes ballades offrent un agréable contraste (Blue Sunday, The Spy, Queen Of The Highway). Jim Morrison a grossi, s'est laissé pousser la barbe, il est alcoolique, rien ne va plus vraiment dans le groupe abandonné par Paul Rothchild, son producteur historique. Pourtant, les Doors publient en 1971 ce qui est peut-être leur meilleur album, LA Woman. Celui-ci contient les classiques Riders On The Storm et LA Woman, mais aussi des perles comme Hyancinth House ou L'America (écrit pour le film Zabriskie Point, mais non utilisé par Antonioni).Peu après, Morrison quitte ses amis (définitivement ? On ne le saura jamais…) et s'envole pour Paris, une ville qui le fait rêver et où il pense pouvoir échapper au statut de rock star et devenir poète (il a également beaucoup de projets au cinéma qui ne verront jamais le jour). Mais ses démons le rattrapent et il y meurt le 3 juillet 1971 dans des circonstances restées mystérieuses.

Les Doors tentent de continuer sans lui, publient deux albums oubliables (et oubliés) et, après avoir envisagé un remplaçant (Iggy !), raccrochent.Pas définitivement : en 1978, récupérant une bande où Jim lit ses poèmes, ils y ajoutent une musique et publient An American Prayer. Depuis, ils vivent tous trois en exploitant leur patrimoine : publication d'inédits divers, de lives, de livres, reformations ponctuelles avec des chanteurs minables, etc. Tant que le public achète, ils fournissent. Pas de problème, ils en ont plein les tiroirs.

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